Nous poursuivons notre série de portraits avec Nicolas, le Directeur de Création d’INFRA qui nous parle avec enthousiasme de son métier : un poste-clé au sein de l’agence faisant rimer talent créatif et supervision des projets.
Bonjour Nicolas, peux-tu nous expliquer le rôle du Directeur de Création en agence de communication et en quoi il diffère par exemple de celui du Directeur Artistique ?
N.P. : Mon rôle consiste à valoriser l’image d’une entreprise, à manager une équipe de créatifs tout en développant la créativité de l’agence… Je me dois d’avoir des idées « lumineuses », d’être capable de concevoir des concepts visuels attractifs et des textes accrocheurs pour valoriser les marques de nos clients et les inscrire dans une véritable dynamique d’influence. Dans la continuité de mon travail, les directeurs artistiques sont des relais indispensables capables de traduire une idée, de l’enrichir, de la sublimer sur tous les supports. Au delà de la simple définition d’un concept créatif, il s’agit de penser et bâtir une vraie stratégie globale globale de communication adaptée aux attentes de chacun de nos clients.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours professionnel ?
N.P. : J’ai commencé en 1985 en plein âge d’or de la publicité ! D’abord Graphiste devenu DA Junior chez Havas Eurocom, dans les années 90, puis DA Senior dans une petite agence en tant qu’associé. J’ai ensuite rejoint le groupe MAETVA comme DA Senior puis responsable de la création durant une dizaine d’année… Mon aventure créative chez INFRA a débuté il y a maintenant 3 ans.
Que penses-tu de l’image que l’on colle parfois aux créatifs : rigolards, un brin cyniques, décalés… ?
N.P. : J’ai croisé, fréquenté et rencontré beaucoup de personnalités avec des caractères très divers dans ce métier… Certains fonctionnant au pastis, d’autres ne pouvant travailler qu’après une journée à fumer et tourner en rond, d’autres encore souffrant d’un égo totalement “démesuré” et n’acceptant aucune remise en question de leur « génie créatif »… et moi dans tout cela ? Eh bien, je me définirais comme sage et modéré, à l’écoute et capable de rebondir si je suis à côté de la plaque…
Peux-tu nous expliquer comment fonctionne le «processus créatif» ? En gros, comment les idées te viennent-elles ? comment travailles-tu sur un nouveau concept ?
N.P. : Les idées viennent… ou ne viennent pas. À la différence d’un peintre devant sa toile, la créativité “commerciale”, comme je la définis, doit être rentable et pertinente. Elle doit se justifier, se vendre, on doit s’y reconnaître, s’y projetter… Aborder un nouveau concept, c’est tout d’abord connaître son sujet, le comprendre et l’interpréter à travers une création visuelle et sémantique appropriée. Parfois, cela va très vite… Et quelquefois, c’est beaucoup, beaucoup plus compliqué…
Quel est ton regard sur l’évolution du métier, l’emploi croissant des techniques de créations numériques, de l’arrivée du web ?
N.P. : Pour moi, les idées, les concepts sont capables de vivre sur tous les supports et c’est tant mieux ! Le champ d’action créatif et le potentiel en matière de traductions graphiques étant naturellement bien plus larges dans l’univers du numérique. Il faut aujourd’hui penser la mise en valeur des marques dans une vraie stratégie de communication globale 360°et bâtir différents niveaux de discours adaptés à chaque support de communication.
Un exemple en tête à nous donner ?
N.P. : Nous sommes par exemple de plus en plus sollicités pour travailler sur des projets vidéos. Je planche actuellement sur l’écriture du storyboard d’un film promotionnel d’une minute pour notre client SOCOMEC qui sera diffusé dans les salons professionnels mais également sur différentes plateformes digitales : tablettes, web, réseaux sociaux…
Quelles sont les clés de la réussite pour une stratégie de communication aujourd’hui ?
N.P. : Pensez global ! Chez INFRA, nous travaillons au développement de stratégies de communication multi-supports autour d’un vrai « écosystème » : web, réseaux sociaux, e-marketing, publishing, presse, édition, photo, vidéo, merchandising etc.
Quel est le projet chez INFRA qui t’a le plus marqué ?
N.P. : Sans doute, le travail global effectué pour la distillerie MASSENEZ qui a consisté à inscrire et développer une vraie stratégie de communication globale : image de marque, nouveaux packagings, concepts produits, conseils Marketing… un projet enivrant !